Publié le 4 Novembre 2017

 

Pas facile c'est temps-ci d'avoir en ce bas monde la moindre confiance et d'y trouver ne serait-ce qu'un peu d'espérance. Notre Québec en crise de justice fait dur à voir au point d'en avoir honte, ce qui le rend de plus en plus malade. Trop souvent en récession, en latente dépression, toujours en manque d'identité dans son interminable régression; au bord de l'agonie à force de se faire rentrer dedans, c'est à faire pitié tellement c'est triste de constater tous les jours la perte en ses moyens et le péril de sa vulnérabilité. Il n'y a vraiment plus de quoi être fièr-e.

C'en est choquant, écoeurant et c'est presque innommable tant les abus et la perversion du pouvoir deviennent graves. Du crime organisé ou "légalisé" jusqu'à différents corps policiers, du pouvoir législatif jusqu'au judiciaire en passant par le système publique ou des intérêts privés, de nombreuses instances s'y retrouvent impliqués. Désabusé, dépassé par les ruses hypocrites, la "Bull shit" sournoises de leurs stratagèmes rendus volontairement complexes et caostiques, c'est-à-dire amenés avec subtilité aux limites, voire au dessus des lois; le commun des mortels finit par ne plus s'y retrouver. Il s'en suit un niaisage sans fin qui à la fois divise, mais endort tout le monde. Dans le désordre, la discorde ou la passivité, ça devient beaucoup moins évident de s'y retrouver et de se défaire des sales emmerdes dégradantes qui nous envahissent. On finit par laisser tomber !!!

Nommons-en quelques unes... histoire d'en brasser davantage en souhaitant que la lagune puisse se déboucher pour mieux se débarrasser au moins d'une partie de tout le puant lisier qui s'est accumulé au fil des années, On pourra peut-être arriver à mieux se démerder, en évacuant ensuite le reste. Si c'est pour foirer, la lie du peuple n'aura qu'à se torcher avec ce papier. Faudra toutefois le faire imprimer. Essayons donc de nous soulager un peu... en le faisant, à toutes fins utiles, dérouler...

Dans le tas, il y a eu:

 

  • pour la toute Première, la tombée fraichement récente des "Paradise papers" dans lesquels de grands argentiers du PLC ont réussi à mettre  de collosales parties de leurs fortunes à l'abri de l'impôt; en particulier les membres de la célèbre famille montréalaise Bronfman et l’influent sénateur libéral Leo Kolber.

 

  • le clan Couillard et l'idée d'une commission sur "le racisme systémique", sa loi 62, les diverses commissions parlementaires qui ont été déclenchées en liens aux alégations de malversations le concernant, les corps policiers de l'UPAC et de la SQ se nuisant entre eux à cause de fuites d'informations coulées dans la presse et suite à de l'espionnage de journalistes, compromettant des enquêtes déjà en cours. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué, niaiser le plus longtemps possible le monde pour cacher la vérité et diviser la population. De la pure mascarade, de la poudre aux yeux comme seul les libéraux sont capables d'en faire. Les experts du vice en procédures.

 

  • L'arrestation du député Guy Ouellet et tout le battage parlementaire qui s'en est suivi. La mise en accusation de l'ex vice-première ministre Nathalie Normandeau. Les nombreuses démissions forcées de (Hamad, Daoust, Bolduc, Savoie). Tous des libéraux dont l'implication dans différents ministères fut plus que douteuse.

 

  • ​​​​​​l'arrêt Jordan permettant à des accusé-es d'être disculpé-es lorsque les processus judiciaires traînent trop en longueur et conséquemment tous les procès interminables qui ne cessent plus de s'étirer dans le temps afin de profiter de cette nouvelle mesure législative; comme ceux de Normandeau, de Zampino, d'Accurso et des Hells dont la plupart des prévenus ont été libérés après avoir subi un méga-procès dans une prison construite spécialement pour eux. C'est une chance que le Maire de Laval, Gilles Vaillancourt, se soit rendu aux autorités comme quelques autres de son entourage qui ne pouvaient plus que suivre son exemple, prouvant du même coup la teneur de tels systèmes (frauduleux) au coeur de certaines Mairies québécoises. À Montréal, le Maire par intérim Appelbaum n'était tout naïvement plus capable de supporter de son entourage de continuelles représailles dues à ces lambineuses procèdures. Avant lui, le non-voyant Maire Tremblay avait pourtant bien vu venir ces complications en se sauvant par la porte arrière de l'hôtel de ville.

 

  • le scandale de la corruption dans le domaine de la construction relié au financement des partis politiques, découvert à partir de l'émission "Enquête" concernant les ramifications de Tony Accurso. La création de la commission Charbonneau (CEIC) qui s'en est suivi et qui a durée pas loin de 3 ans et dont les recommandations ont finies par aboutir sur les tablettes de l'assemblée nationale au parlement à cause du PLQ. De même que l‘implantation par Jean Charest de l'UPAC et de toutes les enquêtes que cette nouvelle unité policière a due mener auprès des milieux politiques, journalistiques ou du crime organisé. (Ils en sont même venus à devoir enquêter sur eux-mêmes. Faut quand même le faire). Pour s'en convaincre, il suffit de se référer à toutes ces opérations: Joug, Lierre, Gravier, Grattoir, Colisée, Sharqc, Diligence, Marteau, Faufil, Mâchurer (Quel beau nom révélateur), sans oublier celles effectuées par la SQ: Clemenza, Mastiff, Cisaille 2.0.

 

  • la commission Bastarache déclenchée suite à des révélations de l'ancien ministre de la Justice, Me Marc Bellemare, où il soutient que des personnes liées au financement du Parti libéral du Québec comme Franco Fava et Charles Rondeau soutenus par le Premier Ministre d'alors Jean Charest, seraient en échange mêlées au processus de nomination des juges dans notre système judiciaire. Dans son rapport, Bastarache arrivera à la conclusion que Bellemare n'a pas subie de pression indues pour nominer certains juges, cependant il remettra en question l'ensemble du système de nomination qui selon lui "ouvre la porte aux possibilités de favoritisme dans le choix des candidats", le considérant trop "opaque". Il fera alors 46 recommandations pour resserrer l'organisation des comités de sélection des magistrats.

 

  • l'affaire de l'ex bâtonnière du Québec, Lu Chan Khuong (conjointe de Marc Bellemare) et sa démission forcée que l'establishment libéral aurait planifiée en l'impliquant dans un soi-disant "vol" commis chez Simmon. Vers la 14è minute de cette entrevue donnée à Guy-A. Lepage pour l'emission "Tout le monde en parle" elle fera cette déclaration plutôt déconcertante: https://youtu.be/Prdnu-Mzx0Q

- Mais là vous, ètes-vous victime d'un complot dans votre tête ?
- Oui...
- Et il y a même 4 Premiers Ministres qui ont écrits une lettre pour dire que le barreau faisait bien de vous suspendre. On y dit que vous dérangez beaucoup beaucoup.
- On me craint 
- (...) 
- Écoutez, vous savez qui est mon conjoint ?
- Oui... Marc Bellemare
-Je vous ai dit tantôt que l'establishment, je l'ai dérange, l'establishment du barreau. Marc dérange l'establishment politique. À nous deux, on dérange pas mal de monde..
- (...)

 

  • le scandale des dépenses au sénat à Ottawa dont tous les parlementaires conservateurs et sénateurs impliqués (principalement Nigel Wright, Mike Duffy, Patrick Brazeau, Pamela Wallin, Mac Harb) en sont sortis blanchis comme neige malgré des mises en accusations. Les dépenses injustifiées de la lieutenante-gouverneure Lise Thibault à Québec, qui pour six années de procédures judiciaires, ne purgera que 3 mois de prison, reconnue coupable alors de fraude et d'abus de confiance. Elle sera de plus contraint à rembourser 300 000 $ à l'État. Elle fera faillite un an après sa libération.

 

  • Les abus de confiance et les extorsions commis par des fonctionnaires à l'ARC (Agence de revenu du Canada) aux dépend de contribales. Une vaste enquête, baptisé "Coche" a alors été menée par la GRC.(et projet Legault et l'enquête de l'ARC) 

 

  • la saga du CUSM avec Porter et cies où Arthur Porter fut accusé d’avoir touché 22 millions de dollards en pots-de-vin en échange de l’octroi à la firme d’ingénierie SNC-Lavalin du contrat de construction du super complexe hospitalier d’une valeur de 1,3 milliard $. On ne pourra jamais l'accuser puisqu'il mourra d'un cancer au Panama d'où il tentait d'empêcher son extradition. Sa femme Pamela n'échappera pas cependant à des condamnations... Cinq accusés sont toujours en attente de procès dans cette affaire qui traîne déjà depuis 4 ans et dont la date n'a pas encore été fixée. L'arrêt Jordon n'est sûrement plus très loin pour justifier l'arrêt des procédures. (Couillard et Porter amis?)

 

  • les 2 procès de Guy Turcotte. Certainement la plus grave déresponsabilisation judiciaire et médiatique qui ai pu être commise au cours des dernières décénnies au Québec. Il faudra attendre la délibération d'un autre jury dans un second procès pour obtenir un verdict plus acceptable. Isabelle Gaston dira "Pour moi, c'est une preuve que la machine est capable de réparer ce que presque tout le monde considère comme la plus grande erreure judiciaire." (RC) C'est une chance qu'il y ait eu ce second procès pour qu'elle puisse faire une telle déclaration.

 

  • La disparition et l'assassinat de femmes autochtones où des policiers seraient impliqués. D'autres femmes auraient aussi été victimes d'agressions sexuelles et d'abus de pouvoir. Lors d'une vaste commission d'enquête mise sur pied il y a plusieurs mois mais qui semble présentement piétiner (boîter) (ne plus avancer), la ministre fédérale des Affaires autochtones, Carolyn Bennett déclarait: "La communauté féministe de ce pays ne croit pas que le racisme et le sexisme de la police ne soient seulement le fait de quelques pommes pourries, (...). Il y a un problème systémique qui touche le recrutement, l'entraînement." (Martin Crotteau, La Presse, 21 Janvier 2016)

 

  • Les évasions et les évitements fiscaux. Quelques données effarantes et révélatrices de l'ampleur de se type ("régularisé, légal") de détournement de fonds, amenées dans le journal "La Presse", le 5 Avril 2017 suite à un rapport de la Commission des finances publiques. Seul "le phénomène des paradis fiscaux a pris des «proportions inquiétantes» depuis 2008-2009, (...) Le problème est «réel et menaçant», ont-ils ajouté, un «cancer de l'économie mondiale», et entraîne des pertes de 800 millions à 2 milliards annuellement pour l'État québécois. " (...) "Selon les données avancées par la commission, on estime aujourd'hui que plus de 50 % des capitaux mondiaux passent par les quelque 70 paradis fiscaux répertoriés sur la planète. Au Canada, les contribuables posséderaient des avoirs totalisant plus de 170 milliards dans ces terres d'asile fiscal. Des estimations font état d'un manque à gagner pouvant atteindre 15 milliards par an pour le fisc canadien. " Pas besoin de vous dire que ça fait longtemps qu'une bonne partie de notre accablante dette serait payée, si on réussissait à récupérer toutes ces sommes. (Réinvestissement en d'autres lieux)

 

  • le scandale des commandites et subséquemment la commission Gomery. Le PLC avait alors établi le programme des commandites afin d'accroître la visibilité du fédéralisme au Québec, à la suite du référendum de 1995 que les souverainistes avaient perdus de justesse. De 1997 à 2003, Ottawa avait dépensé environ 250 millions $ pour commanditer au delà de 2000 activités de toutes sortes. Les recommandations du commissaire Gomery ne réussiront qu'à faire condamner quelques fonctionnaires qui écoperont de sentences dérisoires. Il faudra même attendre 11 longues années avant que l'un d'eux, (Jacques Corriveau) soit jugé puis comdamné. Il écopera de sentences un peu plus justifiées. Tous les politiciens concernés dans cette affaires seront disculpés. (Payé de leur poste). Le battage médiatique entretenu aura mis le PQ tellement sur la défensive qu'il ne saura même pas profiter de sa quasi victoire au référendum de 95. Le Premier Ministre Bouchard surtout ne fera absolument rien pour le Québec après cette amère défaite.

 

  • Et finalement... le bout de la marde: "Minipet" le selfiste, qui à la pâle image de son père, est devenu Premier-Ministre du Canada. 


Ouff... !!! et la liste pourrait être plus longue, si on remontait encore plus loin dans le passé (CECO, machinations de Dady-PET le machiavélique comme la privatisation des banques ou le rapatriement de la constitution en 1982) ou si on ajoutait tous les à côtés comme toutes les autres passes (à la va vite) qu'on se fait "expulser" en pleine face (par les grands lobbys, les grandes entreprises, les multinationales, les banques "banksters", les agences de cŗédits, etc...) et qui restent "légalement comme politiquement acceptables". Ce qu'on appelle communément "Le crime légalisé."

Fait que ça peut ben sentir mauvais dans notre petite patrie avec un grand Q. !!! À travers ce flu fécal de pourritures contagieuses,  n'y a-t-il pas matière à être dangereusement malade ?

Mais dans notre beau Canada-québécois, on aime ça quand ça pu la "schnout". Au fédéral comme au provincial, deux partis libéraux réélus malgré leurs antécédents de corruption. Au municipal, principalement à la ville de Laval, une mairie corruptrice, maintenue au pouvoir pendant vingt ans. Un pouvoir judiciaire sur les laxatifs qui inlassablement et sans scrupules laisse à (le pire, peu près tout) passer, réformant les règles à ses avantages selon son bon vouloir sans aucunes interventions du pouvoir législatif. Un système de santé au service d'une désinstitutionalisation bien implantée où continuellement des professionnels des soins en profitent pour se déresponsabiliser de tâches qui pourtant devraient leur incomber, pour les reléguer à la populations.

Des écarts de conduite qui durent assurément depuis trop longtemps déjà. Cependant ça fait seulement quelques années qu'on se rend compte plus que jamais jusqu'à quel point nos (pouvoirs d'état) peuvent être pervertis. Les disparités et l'instabilité économiques actuelles qui en découlent (résultent) sont fort probablement la cause de cette prise de conscience car lorsque le ventre se met à crier, que le coeur commence à se soulever, on commence à chercher les coupables; la démocratisation des médias avec les réseaux sociaux, y est sûrement pour quelque chose aussi, forçant les médias conventionnels à se dépasser avec le journalisme d'enquête par exemple et élargissant ainsi considérablement la diffusion de l'information. 

Des lors placé dans une telle conjoncture, force est de se poser quelques questions sur notre sens moral. Où sont rendues nos valeurs? Dans quelles mesures sommes-nous corrompus? Sur quel bord penche notre éthique et jusqu'à quel point on lui accorde de l'importance; est-ce le bien ou le mal qui prédomine dans un pareil état ? 
 
Dans n'importe laquelle des sociétés, ce n'est jamais la majorité des gens qui pervertissent le pouvoir d'un système. Cependant une minorité qui s'accorde ce droit et qu'on laisse agir, suffit toujours à le pourrir au point d'y faire triompher la malversation au dépend de la bienfaisance, car les tares psycho-sociales et économique qu'elle cause, s'aggravent se répandant alors partout dans l'ensemble jusqu'à devenir infectes et malsaines pour le bien-être de chacun. 

Alors lorsqu'on se réveille à chaque matin et qu'à travers les manchettes de nos différents médias on retrouve au moins une nouvelle concernant les abus de pouvoir de multinationales et de grandes entreprises, des milieux policiers, des syndicats ou des lobbys, de nos gouvernements et du crime légalisé, n'y a-t-il pas de quoi nous démoralisé, nous affectée pour le reste de la journée? Surrévaluation de coûts de production, élections clés en main, pizzos, pots de vin, évasions fiscales, commissions sur des crédits d'impôt obtenus frauduleusement, détournements de fonds publiques, stratagème de fausses facturation, blanchiment d'argent, vice de procédures; et ce n'est pas le pire car il y a toutes ces autres formes de dommages collatéraux dont on pourrait parler aussi comme les ravages de la drogue, l'extorsion, la violence, liés au crime organisé. On se demande à ce moment jusqu'à quel point un gouvernement peut exercer sans ingérence, un contrôle dans le monde juridique, la fonction publique ou privée; et à l'inverse jusqu'à quel point il peut subir de la pression de ces mêmes (institutions, corporations) qui subtilement tirent les ficelles par en arrière et deviennent beaucoup trop puissantes? C'est à se demander qui a vraiment le pouvoir. Lorsque nos gouvernements ne veulent ou ne peuvent plus contrôler par des lois les abus de pouvoir et se contentent impunément à servir des intérêts malveillants; quels recours restent-il pour l'ensemble de la population afin de faire valoir leurs droits efficacement? En d'autres mots, si notre système politique n'arrive plus à garantir sa fiabilité, que pouvons-nous faire nous-mêmes de concret pour essayer de régler la situation, plutôt que d'attendre passivement la bonne volonté de nos leaders parlementaires sensé-es adopter des mesures législatives efficientes qui en fin de compte ne viennent jamais? Pris dans un tel système de loi hermétique et fermé avec des remaniements quasi impossibles, le peuple se retrouve dans son petit Québec pas mal moins en démocratie qu'il peut le penser.

Ainsi plus la confiance de la population diminue par rapport à l'accroissement des abus, plus un lourd climat de cynisme s'installe et parce qu'il est plus aisé de demeurer dans l'ignorance et de suivre la multitude, les raisons et les solutions à ces agissements sont évacuées (à coup) de déni et de défaitisme. 

Pourtant la prise de conscience de ces tares est (évidemment) primordiale si les gens veulent pouvoir prendre des mesures efficaces pour y faire face. Si l'on veut du changement, il devient aussi important de ne jamais cesser de s'indigner, de contester, de protester. Cependant devant pareils "besoins", est-ce encore suffisant ? 

L'on dispose de plus en plus de moyens maintenant de passer à l'action en se regroupant, en se solidarisant afin de viser plus directement, de dénoncer plus ouvertement, de remettre à leur place les abuseurs, les exploiteurs et les profiteurs de toutes sortes. Par les allégations qu‘amène le journalisme d'enquête, à travers la dénonciation qu'exercent différents regroupements ou comités de plus en plus grands et nombreux, qu'ils soient communautaires, corporatifs ou de personnalités connues ... avec le soutient presque universel des médias sociaux... on peut s'encourager, (se motiver) à parler avec beaucoup plus de force, à établir toutes sortes de recours collectifs pour obtenir des bénéfices tangibles bien meilleurs, plus rapides et plus justes. 

On voit ce que cela a pu donner avec des reportages dans des émissions du genre "Enquête" et des mouvements qui se sont déjà formés comme les Indignés ou plus récemment #moiaussi, #metoo. On est alors arrivés à pointer du doigt quelques malfrats de la société et à leurs causer des torts considérables. 

À défaut d'une justice parlementaire et judiciaire bien intentionnée (compétente, vertueuse, agissante) les procès peuvent se faire sur la place publique à présent avec des campagnes de salissages médiatiques bien organisées. En attendant la nécessité d'une réforme en profondeur de notre système politique légal qui depuis trop de décénnies se retrouve d'une manière exclusive entre les mains d'une ploutocratie élitiste. Une telle réforme qui pourrait permettre à des assemblées constituantes citoyennes de se former pour que la population puisse davantage être impliquée dans les projets de lois gouvernementaux; pour que justement la législature sur la corruption, la collusion et la malversation soit bien plus sévère. pour se donner les moyens de pouvoir mettre dehors les gouvernements corrompus, pour que le protecteur du citoyen, le bureau de la concurrence ou autres associations sur le droit commun puissent avoir plus de pouvoir. Un renouveau essentiel qui devrait devenir une priorité parmi les enjeux électoraux de nos partis politiques, vue la gravité des dommages causés par cette situation. Dette, inégalités économiques qui augmentent, entrave à la pleine liberté de chacun et au libre marché, entrave à un meilleur financement des sociétés d'État, des services sociaux-publiques, démocratie altérée, des lois et un pouvoir favorisant davantage un pourcentage infime de riches; qui empêchent la société comme l'individu d'aller de l'avant et de progresser en toute normalité.

Ce n'est pas parce que l'improbité est pire ailleurs dans notre monde, qu'il faut accepter de se faire un peu moins voler ici, dans notre beau Québec; parce qu'à se laisser faire sans réagir, c'est en plein là, dans cet ailleurs, que tôt ou tard l'on pourrait pour notre grand malheur finir. Déjà que dans l'infâme puisard, les énormités sont pleines à rabord et au rythme ininterrompue où elles sont déversées, un débordements sans précédent pourrait bien arriver. Si ça continue comme ça, quelles "mardes" laisserons-nous aux générations qui s'en viennent ? L'histoire saura certainement se souvenir de ce début de millénaire où en prédominance, il est arrivé rien de vraiment bon pour le Québec ? Cessons d'être gouverner aux plus mauvaises des conditions. Il nous faut retrouver de bonnes raisons pour qu'on puissent être fièr-es de nous-mêmes, pour que notre Québec se sente mieux. Il en a grand besoin. Il est grand temps de le soigner. Une purge, ça urge !

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Rédigé par DProu

Publié dans #Éthique et Politique, #Articles - Création

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