Publié le 22 Septembre 2021
Bien au delà des guerres déhumanisantes
Des projections sombres et inquiétantes
Bien au delà des inventions dénaturées
De la matière poluée des villes et des idées
Bien au delà des envahissements délibérés
Du superficiel et des inutilités
J'ai parfois la vision d'un monde
Où il y a ta présence
Qu'intimement j'amène à l'intense
Assouvir tes plus beaux désirs
Rendre tes plus hauts soupirs
Là, toujours les flots s'enlacent, sans peine
Les airs réchauffent et enivrent
Le temps ne se compte plus
Mais se colore
De vermeille, d'incarnat et de rose
D'ambre, de jade ou de bleu
De toutes les couleurs que tu veux
Et de parfums qui inondent nos corps
La fraicheur se respire
S'écoule sans heurts
Ces forts moments de plaisirs
À travers des lumières
Perlées de pureté
Et au souffle du vent
Où comme ces océans
Tes cheveux se soulèvent
Où tes yeux plaisent à briller
À l'acuité réfléchie
D'un regard transparent
Comme le chatoiement des reflets
Sur des eaux claires et limpides
Comme les prismes miroitants
Dans le cristal ou le diamant
Nos esprits s'élèvent jusqu'au zénith
Voyageant en toute liberté
Aux éclats d'une quiète lucidité
Sous le faste d'azurs ensoleillés
Ou des cieux rehaussés de vives lueurs
Sous la grandeur de voutes étoilées,
Ou de croissants de lunes
En douceurs opalées, vanillées
Transcendant nos corps communient
Le verbe et le geste, pausés, nulles absences
Dans la fusion d'un seul regard
Tu comprends mes silences
Et je sais quoi te dire
Pour te faire sourire
Et ne plus en revenir
De s'offrir d'aisance
Les pleurs de nos rires
De se voir, en confiance
Présenter tant avenirs
Sur de topazes hivers
Grisés de quiétude
Ou des neiges rosées de plénitude
Sur des plages tamisées d'opale
Ou des étendues liquifiées d'émeraudes
L'amour se fait sans détour
Et gagne à toutes les nuits
À tous les jours
Des ocres chaleurs australes
Jusqu'aux brunantes d'octobre vespérales
Des turquoises pénombres automnales
Jusqu'aux saphirs aurores des zones boréales
De par les roux vestiges du levant
Jusqu'aux safrans crépuscules du couchant
Jamais plus rien n'est caché
Tout est révélé
Sur les mêmes ondes
Aux mêmes horizons
Et jusqu'au fin fond de l'oubli
Plus rien n'est étrange
Plus rien n'est nuisance
Un nouvel ère, un nouvel age, un perpétuel printemps
Rempli d'harmonie
D'osmose de quintescence sans cesse renouvelée
Au goût d'avant à jamais retrouvé
Un prolongement où avec toi
Tout est entier, complété
Où l'inaccessible est atteind
Où l'indescriptible existe, enfin...
Bien au delà des mystères de l'univers
Des enfers et des ténèbres
Bien au delà du désordre
Des guerres et des religions
À des années-lumière du grand Cahos,
Sans mal
J'ai parfois la vision d'un monde
Où il y a ta présence
Qu'intimement j'amène à l'intense
Assouvir tes plus beaux désirs
Rendre tes plus hauts soupirs...
...
À toi... ?