ethique et politique

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Il y a une décennie environ, la mouvance contestataire des Indigné-es, d'Occupy, des Printemps Arabe et Érable et de d'autres regroupements progressistes semblables avait été d'envergure. Elle s'était imposée avec détermination pour tenter d'obtenir plus de démocratie, de justice et d'égalité entre les classes sociales en forçant des gouvernements à revoir leurs législations, poussant même les dirigeants de certains pays vers la destitution. Pourtant, après quelques mois culminants, elle avait fini par perdre de son souffle; faute de relève étant donné qu'elle n'avait pour seul-es représentant-es que la basse classe, c'est-à-dire des salarié-es au statut précaire, des chômeurs, des assisté-es sociaux, des étudiant-es et autres marginaux; manquant sa cible aussi où c'est le fameux 1% qui aurait dû être principalement touché au lieu du politique. Ce 1% qui détient environ 80% de toutes les richesses générées sur la planète, n'ayant pratiquement pas été atteint, a donc pu en profiter pour renfoncer encore plus son pouvoir et sa position, causant des disparités économiques encore plus graves et creusant davantage l'écart entre les riches et les pauvres.


Tous les types de gouvernances, que l'on considère celle du démocrate-libéral Obama ou celle de Trump le populiste-protectionniste, comme la plupart des sociétés n'ont en fin de compte réussit qu'à continuer à servir un système économique capitaliste autorégulateur soutenu par le libre-échange, le néolibéralisme, le richissime monde des affaires, des lobbys et de la haute finance. 


Pour que la basse classe puisse mieux poursuivre sa lutte contre cette ploutocratie dominante, il fallait attendre le réveil de la classe moyenne. Cette dernière beaucoup plus imposante en nombre et disposant davantage de ressources mais endormie depuis si longtemps; s'épuisant à travailler comme une forcené pour ressembler aux riches; suivant leur conditionnement dans l'entretien de préjugés envers les infortuné-es. Pour récupérer son dû, au lieu de niveler vers le bas, cette "petite bourgeoisie" aurait bien plutôt eu avantage à regarder vers le haut, là où il s'amasse en prééminence. Se rendre compte surtout qu'il n'est jamais possible de rien soutirer de la pauvreté et que pour un riche, un pauvre mort ou à moitié mort, n'est pas très payant. C'est ainsi que l'enrichissement qui se fait à ses dépens aurait pu être évité depuis longtemps.


Un éveil s'est malgré tout amorcé il y a un an environ, vevant de la France le berceau de la révolution, lorsque les Gilets Jaunes ont allumés et sont sortis dans la rue pour contester la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), réclamant aussi des baisses d'impôts et la réindexation des retraites. Avec cette conscientisation, d'ailleurs on observe d'autres manifestations se produire un peu partout dans le monde à travers une montée révolutionnaire, que ce soit en Chine, au Chili, au Liban, en Equateur ou en Iran.  La justice commence à se relever espérant que l'économie en vienne à servir les États et l'ensemble de la société et non l'inverse comme c'est le cas actuellement.


Avec cette nouvelle participation et une possible unification de ces deux classes, on s'aperçoit de plus en plus que si le politique reste impuissant et ne réussit pas à établir ce changement nécessaire, c'est le peuple qui inévitablement pourrait l'auto-déterminer à travers des assemblées constituantes citoyennes ou autres mobilisations du genre. D'une manière ou d'une autre, une grande transformation économique s'impose plus que jamais sinon les profits et l'exploitation par les plus fortunés ne feront que s'accroître  provoquant des crises extrêmes jamais encore vécues auparavant, qu'elles soient économiques ou sociales.


Les trop fortuné-es tout comme les gouvernements auraient tous intérêt à agir avant que des personnifications idôlatrées comme le Joker prennent vraiment vie et à travers la folie plongent le monde dans le Caos. Un 3ième conflit mondial pourrait bien éclater non pas entre pays cette fois-ci mais entre classes sociales..

 

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Rédigé par DProu

Publié dans #Éthique et Politique, #Articles - Création

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(Vs brouillon)

Il y a eu la "prime assiduité", la "prime  jaquette", puis c'est la "prime réunion" qui nous a été révélée via les médias. Pourtant jamais auparavant la population québécoise n'avait entendu parler de ces surplus de rémunérations. Depuis quand opèrent toutes ces belles exagérations concernant le personnel de la santé, au Québec? Pourquoi pas une prime pour aller aux toilettes tant qu'à y être... ? Si seulement toutes les personnes qui travaillent au salaire minimum pouvaient avoir droit à de tels avantages...

Pis v'là-t-y pas des augmentations de salaires de 500 millions de dollars qui arrivent pour les médecins spécialistes; des hausses de rémunérations récurrentes gelées depuis 2007 par les libéraux de Jean Charest, revenant comme par magie dans le porte-bidous. Douze milles dollars de plus par années pour chacun de ces parvenu-es de la médecine, empochant d'un seul coup pas loin du double de ce que les contribuables leurs versent présentement. C'est y pas merveilleux! Qu'est-ce qu'on peut demander de mieux ?  Pourquoi pas un chèque de 1,7 milliards pour l'ensemble des médecins qui leurs sera versé d'ici 2021-2022 même si un haut poucentage de ces privilègié-es, plus particulièrement les omnipraticien-nes (c'est-à-dire presque la moitié des médecins de famille) ne travaillent même pas 4 jrs/semaine. En tout, c'est près de 7 milliards de dollars que la population leurs attribue chaque année alors que dans les autres corps de professions, les préposé-es aux bénéficiaires et les infirmièr-es entre autres, surchargé-es de travail, n'arrivent plus à fournir pour offrir des soins et services de qualité aux malades, contraint-es de prendre des congés de maladie ou de faire du temps supplémentaire qui occasionnent d'autres dépenses excessives. Certains de ces honoraires peuvent dépasser souvent les 100 milles $ par année.

Comment ne pas se scandaliser devant toutes ces opérations de coupes factieuses, résultant en une hémoragie de surplus financiers qui n'ont servi en fin de compte qu'a être remis avec augmentations à l'establishment de la médecine, auquel le Premier Ministre du Québec Phillippe Couillard et son Ministre de la Santé Gaétan Barrette appartiennent en tant que médecins spécialistes; après que leur Parti (le PLQ), à la tête du gouvernement, s'en soit politiquement prévalue pour éponger le déficit budgétaire s'enorgueillissant d'un semblant d'équilibre. Pour eux, ces interventions démesurées ne servaient en fait qu'à contourner la cause principale du dysfonctionnement systémique dans le milieu de la santé; c'est-à-dire la bataille de pouvoir que se livre le politique et les puissants lobbys du secteur médical au détriment de l'ensemble des citoyen-nes du Québec et qui n'a de cesse de s'éterniser. Une bonne façon de retarder son rétablissement, voire de l'agraver pour s'enrichir d'avantages en s'assurant une belle continuité de carrière médicale tout en minant le terrain pour les autres gouvernements à venir. En masse de quoi ne pas vouloir faire de politique, surtout pour un second mandat. Lorsque certains docteurs en arrivent à s'insurger face à autant de démesures allant même jusqu'à vouloir renoncer à leurs "propres" hausses salariales, il faut vraiment que ça ne tourne plus très rond dans les charges et fonctions instituées. 

Et c'est dans ce genre de conditions que se portent les soins et services de santé publique au Québec, surtout depuis 2014 avec le retour des libéraux à la gouvernance de la province. Autour des conflits et des mauvaises décisions prises entre le Parti Libéral Québécois et les ressorts des différents corps médicaux (syndicats, ordres ou fédérations de médecins, infirmières, dentistes, opthalmologistes, etc, etc, etc...), tourne le vent de la réforme avec des coupures qui affluent et affectent tout le système médical et où les patients et l'ensemble de la population sont pris en otage. Vétusté et délabrement des établissements de santé, maltraitance pour les personnes agé-es dans les CHSLD et autres centres, surévaluation de coûts et surfacturation pour certaines nécessités médicales ou retraits non permis de traîtements et services couverts, menaces de privatisation, promesses politiques qui n'aboutissent pas dont celles entre autres d'un médecin de familles pour chaque citoyens, du désengorgement des urgences...  Ainsi de suite...

En quatre ans à la tête de son ministère, Gaëtan Barrette a eu en masse le temps de mettre en place son organisation en y effectuant un vaste et dépersonnalisant recentrage du pouvoir. Au détriment de gens de métier ayant perdu foi en leur vocation, de fidèles gestionnaires en quète de bénéfices, ont instauré un réseau d'effectifs ingrat où l'on pense davantage selon les nouvelles règles établies. Des médecins aux infirmier-es en passant par les intervenants psycho-sociaux, les préposé-es aux bénéficiaires et les secrétaires, le plus souvent ce sont de nouveaux jeunes suiveux-es, qui ont été recruté-es, travaillant pour leurs avancements personnels, pour leur cash et celui des hôpitaux plutôt que pour la santé et le mieux-être des malades. Des employé-es non-crédibles, insensibilisés prennant exemple sur des professionnels de la suffisance et de la désensibilisation plus expérimentés pour obtenir de l'avancement. Des personnes qui ne sont pas du tout à leur place. 

Allez visiter présentement les nouveaux CISSS et les CIUSSS de la grande région de Montréal pour obtenir des soins et vous rencontrerez une méchante et belle grosse bande d'irresponsables et incompétents de ce genre qui se foutront avec plaisir de vous... 

Rendez-vous directement à n'importe quelle urgence de ces centres hospitaliers. Dans une salle d'attente surchargée de monde, vous devrez patienter une éternité et être presque rendu mort-e avant d'y passer... Cherchez une clinique médicale sans rendez-vous, à défaut de pouvoir ouvrir un dossier dans une clinique privée, vous permettant de prendre rendez-vous. Vous avez trouvé, vous pensez !? À l'accueuil, une charmante secrétaire vous dira avec un petit air de dedain que l'endroit est rempli à capacité même s'il ne s'y trouve pas l'ombre d'un chat et que de toutes façons, il vous faut téléphoner pour prendre rendez-vous à partir de 21h pour le lendemain. Une petite affiche située au dessus de son comptoir vous indiquera, souligné à l'impératif que vous devez resté poli-es et courtois-es en tout temps envers le personnel de la établissement. Un simple avertissement au cas où vous seriez soudain pris d'une saut-d'humeur débordante de colère et incontrolée, ce qui est certainement déjà arrivé plusieurs fois avant votre passage.

Revenu à domicile, en reprenant vos esprits vous attendez en fin de soirée pour téléphoner afin de prendre rendez-vous dans cette clinique sans rendez-vous. Si après maintes appels, (car à un coup ça peut sonner un nombre interminable de fois et à un autre ça peut être engagé) vous finissez par avoir une ligne, on vous répondra par l'intermédiaire d'un système téléphonique dysfonctionnel appelé "Bonjours santé", qu'il n'y a plus de place parce que vous avez appelée trop tard. Franchement de quoi devenir fou !

Côté santé mentale !  Essayez d'être soigner par un quelconque spécialiste  !? Dirigez-vous vers un CLSC et vous devrez attendre au moins 6 mois pour recevoir les services d'un-e TS non spécialisé-e en psychologie et sans longue expérience dans les thérapies. Si vous ne pouvez traîner votre souffrance aussi longtemps, un TS de plus bas étages ne fera que vous fournir quelques références pour que vous puissiez aller chercher de l'aide ailleurs. Là, on vous chantera insensiblement la même chanson. Tournez-vous vers un établissement spécialisé du genre Louis-H. Si vous arrivez à mettre le pied à l'urgence de ce type d'hopital, sécurisée et fermée à double tour; c'est en prennant votre tention artérielle que vous serez d'abord évalué... En poireautant ensuite indéfiniment dans de longs corridors transfomés en salle d'attente, vous serez vu par une multitude d'intervenant-es qui vous offrirons un services extraordinairement impersonalisé; leur nombre étant souvent plus élevé que les patients à rencontrer. Docteurs, infirmier-es, TS, gardes de sécurité et préposé-es de toutes sortes, non particulièrement attitré-es à votre personne, se succèdront à tour de rôle à chaques quarts de travail pour vous "examiner" en toute laxité et tâcher de vous convaincre tout au long de votre visite que votre "cas" n'est pas assez grave pour que l'on vous garde en cette institution étant donné le manque de ressources et de places disponibles. Même si pourtant certaines statistiques démontrent de façon claire que les cliniques d'urgences en santé mentale sont bien moins achaladées que les cliniques d'urgences ordinaires. Des civières innocupées et des espace vacants témoignant du vide qu'une désinstitutionalisation fonctionnarisée a pu laisser au fil des années, en particulier à Louis-H. De l'hosto, on vous retournera chez-vous. Si par malheur, vous n'avez pas de chez-vous, on vous fournira un allé simple pour un refuge d'itinérant-es remplie de punaises, en taxi tout frais payés... avec assurance tout risque d'être contaminé. C'est dehors que vous serez interné. On vous externera.

Bien sur, pour sauver la face, quelques fois, les patient-es finissent par être pris en charge et orienté-es vers des centres de crise et d'hébergement temporaires... Des ressources ou maisons de transition sensées servir de filets de sécurité et être pleines à craquer alors que la majeure partie du temps elles sont à moitié vides. Aussi surveillé-es de près par un personnel non attitré qui se remplace en continuité au cas où ces étranger-es pourraient représenter un danger, suivi-es selon des protocoles basés sur l'autonomie de l'individu; toutes sortes de mesures d'aide inapropriées, inadaptés, inefficaces sont alors proposées dans le but ultime de se débarasser le plus vite possible de ce genre de cas lourds et à problèmes. On prend soin d'eux pendant quelques jours avant de les retourner dans leur milieu infonctionnel quand ce n'est pas direct à la rue même en plein hiver. Même si psychologiquement elles ne sont pas prêtes à sortir, "administrativement" on décide qu'elles le sont. 

Pour les fonctionnaires spécialisé-es en santé, il peut être si facile de profiter des zones grises du système, telles la loi de la confidentialité ou la Charte des droits et libertés pour justifier le refus de traitements de malades, l'illégalité d'internement, ou l'impossibilité d'informer adéquatement les proches de leur état; en fin de compte, user de ces prétextes, pour dire que ces personnes souffrantes ne veulent pas qu'on s'occupe d'elles, profitant alors de leur manque d'autocritique, du déni de la maladie, de leur vulnérabilité et trop grande précarité alors qu'elles devraient être aidées.

Voilà comment dans l'ensemble du réseau de la santé, la clique médicale en vient à ne pas se sentir concernée et responsable de ce qui arrive.  D'avantage, pour des raisons d'argent, une desinstitutionalisation abusive s'établie, s'agrandit sournoisement, menant jusqu'à une déresponsabilisation généralisée. C'est ainsi, en négligeant d'une manière systémique le mieux-être, qu'une désaffection des soins et services administrés, finit par s'institutionaliser, qu'une telle "culture médicale" parvient à s'implanter.

Poussant même l'effronterie, au nom de la responsabilisation et du bien-être familiale, jusqu'à organiser un système de "maintient à domicile" pour que les proches des malades deviennent des "aidant-es naturels" et fassent en majeure partie son travail. Des aidant-es dévoué-es, laissé-es trop souvent à soi-même, sans ressources, sans recours, sans expertise et qui doivent assurer les soins à domicile au delà de leurs limites, de leurs compétences au détriment de leur propre santé. Alors que ce sont des intervenant-es spécialisé-es qui devraient s'occuper de ces personnes en perte d'autonomie dans des établissements spécialement adaptés et servant à leurs conditions. Un personnel médical ayant la formation et l'expertise nécessaires pour exercer toutes ces tâches sensées être assumées avec resposabilité de façon professionnelle. 

Des mauvaises méthodes de fonctionnement, des manières de penser comme d'agir mal perçues, où  les frustrations s'accumulent de part et d'autres avec le temps et qui finissent par basculer dans des comportements extrèmes: des invalides et handicapé-es de toutes sortes trop peu soutenu-es victimes de maltraîtance, des bénéficiaires de peu de revenus au statut précaire jetées à la rue, des dépendant-es et malades mentalement en décompensation délirant leur folie au grand jour. Toutes des personnes plongées dans le désespoir, la détresse, la misère, qui deviennent sujet à un passage à l'acte soit en étant violentées ou s'en prennant à autrui par des agression verbales et même physiques: par exemple à l'endroit du personnel médical. Justifiées ou pas, il ne faut sûrement pas attendre d'en être rendu là pour qu'une aide soutenue leurs soit apportée en tout respect avant que ces agissements rempirent et se transforment en homicides ou en suicide. Si avant les années 70, on usait de la force pour enfermer les malades dans des asiles psychiatriques, maintenant c'est de la lâcheté qu'on se sert pour les sortir. Le laxisme systématique de la désinstitutionalisation à remplacé la pratique courante du rigorisme d'avant la réforme Lazure. Les comptes sont tellement plus faciles à régler lorsqu'ils sont chargés simplement tout à l'un ou à l'autre ou qu'ils sont balayés sous le tapis ou pelletés par en avant pour que d'autres portent la charge et en paient les frais.

La classe politique comme tout l'establishment et les intevenant-es en santé ne pourront pas toujours se cacher derrière cette déresponsabilisation institutionnalisée pour se protéger de l'impunité. Dû au cumul grave de ces abus de pouvoir déhumanisants commis en toute complicité, en tous préjudices envers la population québécoise, jusitice devra être rendue afin que l'équilibre et un juste milieu puissent être rétablies dans ce système. À ce moment, ces instances en étant pointées du doigt avec spécificité, devront répondre sans détours irresponsables de leurs agissements. Elles auront à rendre des comptes en dédomagements de toutes sortes, faisant face à de plus en plus de poursuites de différents mouvements, associations et recours collectifs, les accusants entre autres de négligences criminelles.. 

Sauve-qui-peut ! Rien ne va plus dans notre système de santé au Québec rendu complêtement malade. De ces jeux qui sont faits en coulisse, notre population québécoise peut néanmoins se consoler en se disant qu'elle n'est pas la seule à y perdre au change. Car cette affection n'est que le symptôme d'une contamination sociétale encore plus grave et répendue, celle de la maladie du pouvoir causée par le capitalisme des corpos.

La santé, quel beau milieu favorable permettant de jouer avec la vie des gens. Et en attendant patiemment que justice soit rendue, ça continue:

"Maltraitance organisationnelle"  

10 millions pour 187 médecins

Des Canadien-nes (Québécois-es) devenu-es des cobayes

 

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Rédigé par DProu

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