LA COVID ET LE POUVOIR DU CHANGEMENT

Publié le 28 Mars 2021

Le cinéma à été un phare pour moi et a influé sur une bonne partie de ma vie. Pendant plus d'une année, la Covid m'en a privé. Ces jours derniers, un déconfinement relatif et partiel m'a néanmoins permis de retourner voir un film : "La mission". Ce n'est pas que cette réalisation était géniale mais quelques scènes m'ont touché, ce qui m'a fait ressentir comme un petit quelque chose qui m'a fait du bien... Pour un petit 2 heures, j'ai pu oublier l'ensemble de mes tracas et me sentir un peu plus vivant. Et comme du popcorn, de nouvelles pensées ont commencé à éclater dans ma tête et des liens se sont mis à se faire entre elles. Entre autres sur l'importance de toutes ces petites dispositions autour de nous qui facilitent la vie, qui aident à se détendre. Comme une table, une chaise aménagées dans un lieu public, une tasse dans laquelle on peut se faire verser un bon café chaud... Que de travail éxécuté pour arriver à ces petites attentions que trop souvent on prend pour aquises. En être privé, permet de mieux se rendre compte à quel point elles peuvent s'avérer importantes. Appréciant donc ce cours instant qui me changeait et rechargeait mes idées, je me suis alors interroger aussi sur l'importance de la culture artistique aujourd'hui, sur son apport surtout...

En terme de pouvoir, il est assez frappant de constater à quel point le politique par l'instauration de ses lois peut exercer de façon pragmatique un changement sur la vie personnel et sociale. En période de pandémie par exemple, il peut s'imposer, contraindre voire contrôler le quotidien des citoyen-nes en décrétant des législations coercitives d'urgence; surtout lorsqu'il est question de sauver des vies et que la science, en l'occurance le système de santé, peut valider par son objectivité scientifique les décisions prises. C'est ainsi que partout dans le monde, les populations ont dû se plier aux mesures légalisées de confinements mises en place par les gouvernements. La distanciation sociale devenant le nouveau terme et la principale contrainte parmis d'autres auquelle il leurs a fallu s'habituer aux risque d'une privation exagérée de libertés, d'une assimilation forcée et d'une imposition indue aussi bien qu'entretenue d'abus de pouvoir... Toutes les sphères d'activités ont été touchées et de façon encore plus sévère les secteurs jugés non-essentiels. Le milieu des arts et de la culture n'a pas fait exception. Sous-estimé dans sa capacité à entretenir de bonnes normes de distanciation, on l'a mis aussi sur pause.

Maintenir la distance en se confinant, peut faire l'affaire de bien des capitalistes libéraux; une forme de distanciation émanant déjà d'un esprit de compétition caractérisé peut leur permettre de générer davantage de profit... Autrement dit, c'est une sacrée belle opportunité pour bon nombre de bandits à cravate et autres truands du même genre de mettre cette pandémie à leurs services. Le paradoxe c'est que cette option peut contribuer à provoquer aussi des divisions encore plus marquées dans la population, en attaquant une faiblesse destructible et contre productive du système établi que la fatalité finit par éliminer. Des inégalités et des injustices se creusent encore plus entre les classes et c'est la loi du plus fort qui s'applique à ce moment. Une genre de sélection naturelle remaniée et légalisée par nul autre que l'être-humain mais qui finit tôt ou tard par devenir contre-nature, se retournant contre lui à travers une surpopulation et une surexploitation des milieux naturels (pré)-occupés.. Des requins affairés et affamés attrapent et se nourissent de plus petits poissons déjà hypothéqués et qu'on ne cesse de surendetter. Dès lors, on reconnaît la classe moyenne qui devra payer pendant des années les dettes vertigineuses accumulées durant la pandémie par un capitalisme gouvernant et très gourmand.

Autre paradoxe encore plus saisissant: sur ce chemin déjà établi, même pas besoin pour la Covid de chercher l'humain. Elle le trouve partout en abondance et s'accrochant à lui avec ses petits pics, elle ne cherche en fait qu'à survivre. Voilà des millions d'années d'évolution qui s'attache à l'être-humain pour le rétablissement d'un ordre et d'un équilibre naturels. C'est du moins ce que sous-entendent un bon nombre de scientifiques...  C'est quand même fort la nature !

Il est certain que prendre ses distances à court terme peut assurer une relative immunité et sauver des vies; mais cette distanciation ne saurait durer trop longtemps, sans vaccin notamment. Nous sommes très chanceux d'avoir trouver un tel antidote cette fois-ci. Les conséquences de maintenir, voire de prolonger les écarts entre les personnes seraient excessivement dommageables au niveau économique et d'autres problèmes de santé surviendraient reliés à de mauvaises conditions de vie. À ce moment, seul un processus naturel d'immunité collective pourrait ramener à une vie normale. À la base, c'est surtout un problème de démesure et d'abus dénaturés qu'il faudra bien régler pour empêcher d'une manière préventive les virus d'émerger...

C'est une nécessité pour les humains de s'unir pour s'entraider afin de survivre. Sinon ils se font éliminer par une autre espèce ou finissent par s'auto-détruire. Une démocratie plus socialisée à travers un rééquilibrage de partage entre toutes les personnes contributives permet non seulement de mieux survivre mais de profiter plus aisément d'une vie de justice et libre. 

L'art c'est un cri, un geste d'expression, une empreinte qui marque une direction à suivre ou à ne pas suivre, il est la base de la communication... Il permet de s'émouvoir, de se définir, de se réinventer, de laisser une trace de ce que nous sommes et de s'identifier, de se soigner aussi bien que de guérir... Primordial surtout, l'art permet également de se rassembler en toute cohésion... De se rassembler et non pas se diviser; de se construire, de se créer et non pas de se détruire... Se rassembler pour se reconnaître, être, partager et subsister....

En souhaitant un jour que nous pourrons nous réunir à nouveau au son d'un beau show live avec moins de surexploitation, de surconsommation, de surpopulation, de polution pour notre bonne vieille terre, moins d'injustices, d'inégalités, de pauvreté pour tout le monde en entier. En espérant qu'a vivre avec la Covid nous aurons bien compris la leçon... De toutes façons, au contraire de l'Homme et de la Femme, la nature n'est jamais pressée; elle peut prendre en masse son temps pour faire du ménage... Et son pouvoir de changement est grand, bien plus que celui de la science, du politique, ou de l'art même. 

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